
vision
Les filles, les garçons et les jeunes au Bangladesh sont capables d’utiliser les compétences du 21ème siècle pour faire face à leurs défis.
Selon One 2 Think, en parallèle à l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et des mathématiques, les compétences du 21ème siècle / compétences transversales, également universelles, devraient être enseignées séparément et davantage d'importance devrait leur être accordée dès l'école primaire, car elles permettent aux filles, aux garçons et aux adolescents d’affronter les défis de la vie quotidienne, de défendre leurs droits, et de s'adapter à une société en rapide mutation. Ces compétences leur seront aussi indispensables dans leur future vie professionnelle.
A ce jour, il n'y a pas de consensus sur la définition des compétences du 21ème siècle. Cependant, le terme life skills est utilisé dans le contexte des pays en voie de développement. La liste de ces compétences n’est pas exhaustive, mais la sélection ci-dessous provient des premières définitions de l’Organisation Mondiale de la Santé (1999), le Forum Mondial sur l’Education (2000) et UNICEF (2012):
Compétences cognitives
compétences personnelles
compétences interpersonnelles et en communication
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capacité critique
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pensée indépendante
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prise de décision
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résolution de problème
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pensée créative etc.
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confiance en soi
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conscience de soi
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empathie
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intelligence émotionnelle
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gestion des émotions etc.
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résolution de conflit
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négociation
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collaboration
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écoute
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communication verbale et non-verbale etc.
contexte
Les enfants sont souvent dans une position de soumission et doivent accepter ce qui leur est imposé, les empêchant de réfléchir de manière autonome, d’adopter une posture critique et de donner leur avis.
Au Bangladesh, à cause de la pauvreté, il n’est pas rare de voir des enfants et des jeunes exploités, forcés à travailler ou à se marier, sans que leur opinion ne soit prise en compte. Ces problématiques font partie des principales raisons du décrochage scolaire. D'après UNICEF (2015) 30 millions d'enfants et d'adolescents vivent dans la pauvreté dans le pays, parmi lesquels 12.6% (4.7 millions) sont impliqués dans le travail des enfants (5-14 ans) et 82% qui subissent des formes de discipline violente (1-14 ans).
Le taux de décrochage scolaire est le plus élevé en 4ème année de l'école primaire, ce qui correspond, par ailleurs, avec l'âge auquel les filles commencent à être mariées; 9 ans. UNICEF souligne aussi que le taux de participation net des filles et des garçons diminue de 91% à 55% entre l'école primaire et le secondaire junior.
De nos jours, les systèmes éducatifs ne sont pas nécessairement adaptés aux besoins socio-économiques qui sont en constante évolution. Le gouvernement du Bangladesh mentionne les compétences du 21ème siècle dans ses curriculums, mais elles sont uniquement transmises de manière pratique dans l'éducation et la formation technique et professionnelle.
Par ailleurs, les parents ne sont pas toujours en mesure de donner une éducation adaptée à leurs enfants. Au Bangladesh, les parents n’ont parfois eux-mêmes pas bénéficié d’une scolarisation primaire, ils n’arrivent donc pas forcément à prendre les meilleures décisions pour leurs enfants, et ont besoin d’être soutenus.
Avec l’arrivée des réfugiés Rohingyas au Bangladesh, par exemple, les compétences interculturelles, la tolérance et l’éducation à la paix sont fondamentales dans le pays.